Je suis de ces femmes pour qui la grossesse a été un chamboulement de fou.
Quand j’ai eu mon fils, je savais pertinemment que je ne voudrais pas de biberon ou quoi que ce soit d’autres, du lait maternel et rien d’autres. Je voulais une éducation positive, plutôt que dans la violence. j’ai choisi de changer de travail pour passer plus de temps avec lui, j’étais commerciale itinérante sans horaires et je suis passée conseillère avec des horaires, finalement, ce n’était pas un gain de temps pour mon fils. Quand je pouvais faire 40h en 3/4 jours, je me suis retrouvée a les faire sur 5 jours. Et j’ai peut être gagné en qualité financière mais j’ai perdu du temps. Je me suis éloigné de mon objectif.
Je ne voulais pas de second enfant, et j’ai finalement pris la décision d’en avoir un autre, mais pour être honnête, c’était pas l’idée du siècle à ce moment là. J’étais à ce moment là en train d’amorcer ce qui s’est passé 2 ans plus tard un burn-out professionnel. N’entendons pas là que je regrette mon deuxième enfant, loin de là cette idée.
Ma fille est née, et comme chaque personne unique, elle n’est pas comme son frère. Elle me prends du temps, tout se passe bien, mais je ne peux me résoudre à la poser, elle est constamment dans mes bras et je sais qu’elle en a besoin. Vous voyez où je veux en venir ? Ce mois d’or, ce quatrième trimestre a commencé ce changement, mais je ne le savais pas non plus.
Au 6 mois de ma puce, je reprends le boulot et c’était dur, il se passe beaucoup de choses pour elle, début chez la nounou, début de diversification, etc. Nounou a du mal a comprendre pourquoi tout est si différent avec elle, et pourquoi elle ne peut pas faire comme avec l’ainé. Encore une fois chaque personne est unique, et ça n’a pas l’air d’être compris par tout le monde.
Le boulot c’est pas ça, je n’arrive pas à faire ce qu’on me demande, je ne trouve pas ça juste. La nounou ne veut rien savoir quant aux besoins de ma fille différents de son frère. Elle a besoin d’être portée, de contact, mais pour autant elle est très autonome sur d’autres point notamment de la nourriture. Elle ne dort pas dans un lit et aime être bercée, ça c’est plutôt dur, et je le comprend pour autant une promenade en poussette et il n’y avait plus personne.
Les mois passent et beaucoup de changement au travail, je leur dis que je ne me sens pas à ma place, et que je souhaiterai être spécialisée pour être meilleure, on ne m’écoute pas, on me dit que ce n’est pas possible dans l’immédiat, que je dois faire comme tout le monde. Arrive le temps du confinement, je bosse c’est plutôt calme et c’est chouette, nounou ne prends pas ma fille car c’est confinement, et au moment du salaire elle me dit : « ah mais si javais su, je l’aurai prise », ben oui c’était son choix pas le mien. Une incompréhension qui se rajoute à la liste.
1er Juillet, les nouveaux postes commencent à être distribués, je ne fais pas partie des propositions, je pars en vacances en août à penser à ce changement qui doit prendre quelque mois plus tard, je passe 3 semaines affreuses à penser à mes collègues, à celle qui démissionne car elle n’accepte pas leur décision, et moi je tourne en rond et je m’enfonce dans mes pensées, mess vacances sont affreuses et je ne suis pas de bonne compagnie. Je ne supporte plus mes enfants, les cris, larmes etc.
1 Septembre 2020, rentrée de mon fils, et sur la route pour le travail, je suis malade, je me sens mal et je vais tant bien que mal travailler, mes collègues ont besoin de moi. Ma journée se passe mais la sensation est toujours là. Le lendemain, je ne travaille pas et je vais mieux, je me passe ça sur le fait que c’était la rentrée et puis voilà. Le jeudi reprise et je n’ai jamais pu me lever, j’ai été plié en deux dans mon lit prise de douleurs qui ne s’arrête pas. Nous sommes le 3 septembre 2020, ce fut le premier jour d’un arrêt de travail qui s’arrêta le 28 février 2021.
Durant tout ce temps d’arrêt, j’ai suivi une psychothérapie, avec un psychologue qui pratique l’hypnose et l’EMDR. On en a fait de la route ensemble et il est bon dans son travail.
On discute beaucoup et a un moment donné, il me demande ce qui me ferait plaisir comme métier, et je lui parle donc d’un projet rêvé, mais qui est qu’au stade du rêve et c’est tout. C’est un papa d’enfant rapprocher et je lui explique ma facon de voir les choses autour de la parentalité, de les penser, on parle portage, il voit que je suis hyper calée sur le sujet. Le portage est pour moi une réponse aux besoins de l’enfant et surtout fait partie de mon projet rêvé.
Vous connaissez la suite, novembre 2020, je postule chez LBDC formations, février/mars 2021, je me forme et depuis avril 2021, je suis en mesure de proposer des ateliers.
Mais dans ma descente j’ai viré la nounou, et j’en ai pris plein la tête par son mari qui s’est permis de me juger alors que j’étais en pleine descente et que je ne supportais plus la non prise en compte de mes demandes à sa femme sur comment être avec ma fille. Donc je n’ai pas trop communiqué, sur ce métier mais j’ai beaucoup échangé sur les réseaux.
3 Septembre 2021 : 1 an jour pour jour après je passe un entretien pour devenir accompagnante en périnatalité et parentalité et vous savez quoi, aujourd’hui ou plutôt demain (juin 2023), je serai monitrice de portage, mais surtout je serai là pour vous accompagner dès le début de grossesse et ce jusqu’à ce que votre enfant ait 6 ans en moyenne.
Samedi 11 septembre : j’ai eu la confirmation que ma vie allait changer. En janvier 2022, je commencerai alors la formation d’accompagnante en Périnatalité et Parentalité avec l’organisme de formation LBDC-formations.
Je suis Bérénice et je suis là pour vous accompagner.